• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM459
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/11/2023

Résumé en langue originale

CONTEXTE : De récentes études nationales ont mis en lumière le burnout chez les internes. Bien qu’étant une pathologie de plus en plus connue, persiste un important déni faisant barrière au diagnostic et donc à la prise en charge. Des mesures préventives ont été mises en place : parmi elles, une règlementation concernant le nombre d’heures travaillées à l’hôpital, la création de journées de formation hebdomadaires, et à la Faculté de Lille l’instauration d’un système de tutorat permettant un meilleur accompagnement des internes. La présente étude vise à analyser en 2022 le risque de burnout chez ces derniers. MÉTHODES : Un questionnaire incluant le MBI test et des questions sociodémographiques et professionnelles a été adressé via le mailing de la faculté aux 551 internes de médecine générale inscrits. RÉSULTATS : 209 réponses ont été récoltées soit un taux de participation de 37,9%. Parmi les participants, 61,7% présentent un risque de burnout, estimé comme sévère dans 42,6% des cas (3 sous catégories du MBI positives). Le taux de dépersonnalisation était de 75,4%, d’épuisement émotionnel était de 67,5%, et d’accomplissement personnel était de 24,9%. Les critères secondaires les plus représentés dans le groupe à risque de burnout étaient : les internes dont le temps de travail était supérieur à 48h, dont la supervision des seniors était considérée comme insuffisante, qui avaient des antécédents de dépression et qui consommaient des substances psychoactives. DISCUSSION : L’étude a révélé un risque de burnout important malgré les mesures préventives prises à ce sujet. Les résultats de l’étude sont comparables à d’autres études nationales récentes ou plus anciennes. Les mesures préventives précédemment décrites semblent donc insuffisantes, surtout qu’elles ne sont pas toujours applicables en pratique à l’hôpital. Les modifications des conditions de travail sont parfois difficiles à faire respecter, et comme expliqué précédemment le déni de cette pathologie fait obstacle à sa prise en charge. De ce fait, l’introduction d’une prévention secondaire pourrait être bénéfique, afin de prendre en charge cette pathologie au plus tôt et d’en éviter ses complications.

Résumé traduit

BACKGROUND: Recent national studies have highlighted burnout among interns. Although this is an increasingly well-known pathology, there is still a great deal of denial, which is a barrier to diagnosis and therefore to treatment. Preventive measures have been put in place, including regulations governing the number of hours worked in hospital, the creation of weekly training days, and the introduction of a tutoring system at the Lille Faculty to provide better support for interns. The aim of this study is to analyze the risk of burnout among interns at the Lille medical school in 2022. METHODS: A questionnaire including the MBI test and socio-demographic and professional questions was sent via the faculty's mailing list to the 551 general medical interns registered at the faculty. RESULTS: 209 responses were received, representing a participation rate of 37.9%. Among the participants, 61.7% were at risk of burnout, estimated as severe in 42.6% of cases (3 positive MBI sub-categories). The rate of depersonalization was 75.4%, burnout 67.5%, and personal fulfillment 24.9%. The secondary criteria most represented in the burnout risk group were: interns whose working hours exceeded 48 hours, whose senior supervision was considered insufficient, who had a history of depression and who used psychoactive substances. DISCUSSION AND CONCLUSION: The study revealed a significant risk of burnout despite the preventive measures taken in this regard. The results of the study are comparable to other recent or older national studies. The preventive measures described above therefore seem insufficient, especially as they are not always applicable in hospital practice. Changes in working conditions are sometimes difficult to enforce, and as explained above, denial of this pathology is an obstacle to its management. As a result, the introduction of secondary prevention could be beneficial, in order to manage this pathology as early as possible and avoid its complications.